Esprit d’équipe et culture d’entreprise en télétravail : la fin d’un monde ?

Culture d’entreprise, vous savez ? ce ciment capable de résister aux assauts des tempêtes. Ce qui tient debout quand soudain, les locaux deviennent inaccessibles, quand les formats de travail historiques volent en éclat en situation de crise…

Qu’est-ce qui n’a pas déjà été dit ou écrit sur cette rupture dans nos habitudes de travail depuis 2020 ? affirmations selon lesquelles, le présentiel n’est rien d’autre qu’une vision paternaliste de l’entreprise européenne, une culture basée sur le temps passé, la fin de toute une époque, la fin d’un modèle…

Mais entre culture d’entreprise et télétravail, la barrière insurmontable n’est-elle pas justement, la distance ?

Là est bien le défi d’aujourd’hui et celui de demain; fédérer ses équipes autour d’une culture d’entreprise à la fois solide et inspirante en format hybride (bureau/télétravail).

La crise sanitaire a en effet été une occasion unique de repenser les organisations RH et de questionner les ressorts de la cohésion d’équipe. Quelque dix-huit mois plus tard et quelques apéros virtuels après, se sont véritablement posées les questions de la disparition du lien social et de la dilution de la culture d’entreprise.

Ce que pourtant l’on a appris, c’est que la flexibilité correspond réellement aux aspirations d’une majorité de collaborateurs et que les entreprises ne pouvaient plus rester sourdes face à cela. Ce que l’on a appris également, c’est que dorénavant, il est quasiment possible de travailler de n’importe où.

A la lumière de mon expérience il m’a été démontré, au fil de toutes ces années, que plus une entreprise est en mesure de trouver et de partager sa culture, de donner un sens et créer un esprit de collaboration, mieux elle se porte. Quels que soient les critères spécifiques qui la définissent, je me dis encore qu’une culture est faite d’échanges, de rituels et de rencontres.

Alors quand la “machine à café » permet moins d’échanger dans l’informel, de nourrir le relationnel et la créativité, que le lien social reste la première motivation au travail, deux questions simples pour les équipes dirigeantes que j’accompagne :

Que ferions -nous si on avait moins peur ?

• du sentiment que les collaborateurs ont, de reprendre le contrôle de leur vie et de leur carrière ?
• de cette plus grande agilité que l’entreprise a découverte avec la suppression de contraintes de localisation ?
• du gain de temps de travail réel et effectif avec la disparition des temps de transport ?
• …

Que ferions-nous si on savait vraiment faire confiance ?