Executive coaching en 2022 : perspectives et tendances

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En référence à un article du nouvel économiste en 2020, quelques extraits m’avaient déjà à l’époque, clairement interpellé …

L’article était titré :

Le boom de l’executive coaching”  

 Ouh là, est-ce une promesse ou un constat  ?

 

Si avoir un coach à une époque pouvait être perçu comme un aveu de faiblesse pour un manager, aujourd’hui. c’est aussi répandu que dans le sport.

Devons-nous, nous en réjouir ?

 

On s’accordera au moins sur une bonne définition  !

Le rôle d’un coach pour manager est d’aider son client ou sa cliente à concrétiser des ambitions professionnelles ou personnelles en améliorant ses performances

 

Dans ce même article, Michelle Walder, PDG de TXG confirmait que la perception de l’executive coaching avait totalement changé. “Le coaching était un remède, puis il a été une récompense, aujourd’hui c’est un outil”.

C’est tout à fait cela, les organisations ont véritablement pris conscience que le coaching était à la fois une ressource précieuse pour les hommes et in fine,  un levier de développement incontestable.

 

L’afflux des demandes fait gonfler un secteur qui s’est transformé au cours des deux dernières décennies, passant d’une réputation excentrique à une activité à plusieurs milliards de dollars qui s’appuie sur la culture de l’auto-formation et du développement personnel, très prégnantes dans l’entreprise actuellement.

La pleine maturité de ce marché n’est pas encore démontrée, encore trop de confusion sur les offres à mon humble avis, mais une chose toutefois fait sens, le coaching vise prioritairement l’autonomie des personnes accompagnées, alors comment ne pas y voir une adéquation ? 

 

Certains collaborateurs trouvent seuls leur coach, et les grandes entreprises engagent régulièrement des coachs pour soutenir les équipes de direction. Ils intègrent le coaching à leur programme de formation et de développement.

Oui clairement, un cap est franchi , on a de moins en moins à “éduquer” nos commanditaires, ils sont très au faits, très pointus parfois dans l’exposé de leur demande et c’est agréable pour nous. De là à dire que l’on va tout droit vers un  “art de vivre l’entreprise”… Je le souhaite, mais je vous en dirai plus d’ici trois ans 🙂 

 

De plus en plus de chefs d’entreprise attribuent à leur coach un rôle décisif dans leur réussite. Eric Schmidt, ancien CEO de Google, a co-écrit un livre (« Trillion Dollar Coach ») sur le regretté Bill Campbell, qui a conseillé les dirigeants de la Silicon Valley. Il le remercie de lui avoir donné son avis sur ses performances, car “la seule chose que les gens ne parviennent jamais à faire, c’est de se voir tels que les autres les voient”.

Il est même fréquent que la seule personne en capacité, non seulement de dire mais de faire entendre certaines choses délicates à un dirigeant, soit son coach.

 

L’avènement du coaching est aussi le résultat des changements intervenus au sein des organisations: elles sont passées d’un management “command and control” à des hiérarchie plus plates, qui exigent des collaborateurs, esprit d’entreprise, volonté d’innover et autonomie.

Le coaching d’entreprise est en partie la conséquence de la lente disparition de “l’employé à vie” de l’entreprise, qui pouvait compter sur un employeur pour le suivre tout au long de sa vie professionnelle. Aujourd’hui, les conseils d’un coach peuvent être sollicités pour aider les femmes et les hommes à s’orienter dans différentes structures complexes. La longévité et l’âge de la retraite reculant, les collaborateurs réorientent leur carrière plusieurs fois et demandent l’aide d’un coach pour les aider dans leur transition.

Parallèlement, un mysticisme s’est développé autour du travail. Sa fonction n’est plus seulement de gagner de l’argent, il doit aussi procurer un but dans la vie et répondre à une passion.

 

Le coaching est-il en train de combler une partie du vide créé par ces changements de société ?

 

La plupart des gens coachés s’en sortiront bien et mieux que s’ils n’avaient pas été coachés. Ceux qui ont une grande résilience et une forte discipline, l’auto-motivation en profitent le plus. Le coaching a un effet calmant, équilibrant et responsabilisant sur la personnalité, léger mais réel.

 

Mais comme tout accompagnement, 40% de l’efficacité du coaching dépend de la volonté du client de changer , explique Adrian Furnham , professeur de psychologie à l’UCL.

 

“Les gens ont le droit de ne pas vouloir changer”, indique Konstantin Korotov, professeur de comportements des organisations à l’École européenne de gestion et de technologie,  “Mais ils doivent être prêts à vivre avec les conséquences, et le coach peut avoir besoin de les aider à évaluer le coût du changement par rapport à celui du non changement”.

 

Les tendances 2022 vont vers le contact humain croissant mais une plus grande responsabilité individuelle. Le coaching spécialisé gagne du terrain mais la demande de résultats mesurables est elle aussi croissante. L’approche axée sur la relation prend de plus en plus d’importance, toutefois le coaching virtuel continuera sa progression. Le coaching pourrait distancer progressivement le conseil. 

Les compétences systématiques et l’apprentissage continu dans le coaching comme la réglementation du métier s’accélèrent ce qui sous tend une maturité qui laisse imaginer que de travailler avec un coach deviendra bientôt la norme. 

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